Le Cnapeste a qualifié la décision prise par le ministère de l’Education de ponctionner les salaires du personnel gréviste d'”abus de pouvoir”.

Le torchon brûle de nouveau entre le personnel du secteur de l’éducation et la tutelle. Au deuxième jour consécutif de débrayage organisé par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur de l’éducation (Cnapeste), le mouvement prend de l’ampleur, avec une mobilisation renforcée des enseignants.

Mal à l’aise face à cette situation, le département de l’Education entend passer par la coercition. La tutelle de Mohamed Ouadjaout a, en effet, décidé de ponctionner les salaires des grévistes. D’aucuns diront qu’il s’agit d’une mesure dissuasive, visant à empêcher le mouvement de grève de s’étendre et de durer dans le temps.

Le Cnapeste y voit, quant à lui, un “abus de pouvoir”. Le syndicat évoque une manière de faire dans le “pourrissement”, au lieu de chercher “l’apaisement”. “En optant pour la ponction sur les salaires des grévistes, le ministère a bafoué les lois de la République.” Déclare ses représentants.

Mais de l’aveu même du porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, “cette décision humiliante a unifié les rangs des enseignants et la grève a vu l’adhésion des instituteurs qui ne sont même pas affilés au syndicat”.

Le dirigeant syndical explique, en outre, que : “la situation sociale des enseignants s’est détériorée à une grande vitesse, ce qui ne nous permet pas aujourd’hui d’attendre encore plus, il y a le feu en la demeure”.