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D’où vient le nom «Algérie» ?

Rédaction | 08/12/21 16:12

D’où vient le nom «Algérie» ?

Par ces temps de virulente cabale anti-algérienne et des funestes desseins qui la sous-tendent, il est de ces esprits malveillants qui  – au-delà de nos frontières – sont vraiment mal inspirés de s’en prendre une fois de plus, une fois de trop à notre pays. Tout cela dans la mesure où ces esprits s’échinent, chaque fois que l’occasion s’en présente, à ne voir mordicus que le doigt, au lieu de voir ce que ce doigt montre, à savoir la réalité d’un pays qui existe depuis la nuit des temps, en tout cas bien des siècles avant qu’il ne fut colonisé par la France.

Par Kamel BOUSLAMA (*)

Verdict implacable de l’Histoire, l’Algérie n’est pas un pays « fabriqué » par la France, comme veulent le faire croire quelques pseudo-historiens et porte voix attitrés d’officines étrangères douteuses(1). L’Algérie unifiée existe bel et bien avant la colonisation française et son nom ne lui a pas été attribué par la France, contrairement aux contre-vérités colportées de façon récurrente -notamment dans des vidéos sur Youtube- par des pseudo-historiens, imposteurs et falsificateurs de l’histoire de notre pays. Cette vérité axiomatique, nous n’aurons de cesse de la répéter et ce, contrairement à ce que, en l’occurrence, prétendent éperdument les fervents adeptes de la «nostalgérie» révolue et va-t-en-guerre résolus contre l’émigration algérienne en France.

Cela dit, à celles et ceux qui, encore hésitants, ne savent pas trop si l’Algérie unifiée, version moderne de la Numidie antique unifiée(2), existe depuis longtemps ou pas assez sous le nom que nous lui connaissons aujourd’hui, notre pays n’est pas toujours ce que l’on croit, celui des clichés faciles, des idées reçues et des contre-vérités. Aussi je suggère la lecture des lignes ci-après qui, je l’espère, lèvera une bonne fois pour toutes les doutes et assertions éhontées de ces esprits malveillants, belliqueux et revanchards, d’ici et d’outre frontières.                                                                                                 

D’où vient le nom «Algérie»

Eh bien, quitte à nous répéter, nous soutenons que le nom  Algérie» remonte très loin dans le temps, en tout cas bien avant la colonisation française. Eh oui, bien avant qu’un certain ministre français de la guerre, Antoine Schneider, eût ainsi (re) nommé notre pays en 1839. Le nom «Algérie» remonte très loin dans le temps du fait majeur que non seulement celui-ci n’est pas né de l’indépendance, ni même un siècle et demi avant, mais que ses racines remontent jusqu’à la préhistoire, pour ne pas dire jusqu’à l’aube de l’humanité.

Alors, pour ce qui est précisément du nom en question, il faut savoir qu’il dérive du mot «Alger», corruption du mot arabe «El Djazair» (les iles) : allusion faite à la poignée d’ilots que rattache à la ville, à partir de 1517, le fondateur de la Régence d’Alger, Khair-Eddine Barberousse. A titre d’illustration, on a pu noter qu’au moyen-âge occidental -plutôt ténébreux- correspond l’âge des lumières en Afrique du Nord berbéro-arabo-musulmane. Les soldats algériens de l’époque portaient une cotte de maille nommée «jaseran» ou «jaseron» qui trahit on ne peut mieux son origine. On fabriquait en effet à Alger des cottes de maille annulaires de qualité. Le latin «Jasarinus», attesté dès le XIe siècle, vient de l’arabe «Jaza’iri», littéralement «originaire d’Alger». Et d’ailleurs, dès le XVIe (seizième) siècle et jusqu’à ce jour, on nomme «jaseran» ou «jaseron» en joaillerie une chaine en or à maille fine d’anneaux inspirée de la cotte de maille algérienne dont à présent on continue de faire des colliers et des bracelets.

Il faut savoir aussi -et bien s’en souvenir-  que déjà en l’an 1602, un certain Conestaggio Jéronimo a publié à Venise une brochure de 16 pages intitulée «Relationne dell’ apperechioper sorprendire Algeri» (Relation des préparatifs faits pour surprendre Alger). Or il se trouve que ce document n’a été traduit de l’italien au français qu’en…1882 ! Par Henri de Grammont, alors président de la Société historique africaine. Toujours au XVIIe (dix-septième) siècle, dans les traductions latines de la «Description de l’Afrique» par Léon l’Africain, on trouve les mots «Algira», «Algiram”» (1632).

Plus tard, en 1754, on trouve encore «Algéri» (1754, Istori degli stati di Algéri, Tunisi, Tripoli et Maracco). Tous ces termes «Algéri», «Algara», «Algiram» désignent la ville ou la résidence d’Alger ; et bien évidemment par extension son arrière-pays, qu’on appelle «Algérie».

Du reste, le nom «Algeri» était donné à Alger depuis longtemps par les italiens : preuve en est, «L’italiana in Algeri» (L’Italienne à Alger) est un opéra bouffe (dramma giocoso) en deux actes de Gioachino Rossini sur un livret de Angelo Anelli. «L’Italienne à Alger» est le premier opéra-bouffe que Rossini écrit peu après sa première œuvre développée, «Tancredi». En 1813 donc, et même bien avant cette date, le nom Algérie existait déjà chez les Italiens, donc avant l’arrivée des français !

«L’Algérie existait dans ses frontières avant l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, la Norvège ou l’Irlande»

«En 1830, mentionne pour sa part l’historien Michel Habart dans un argumentaire des plus cinglants (in «Histoire d’un parjure», Les Editions de Minuit, Paris 1960), on disait la Régence comme on disait la Porte, ou le plus souvent le Royaume d’Alger, comme on disait le Royaume de Naples, de Tunis, de Mexico ou de Maroc. Et même le mot Algérie, s’il n’était pas courant, était loin d’être inconnu (voir les Mémoires d’Apponyi). Les termes «nation algérienne», «gouvernement algérien», «état algérien» étaient couramment employés en Allemagne, l’Algérie se disait «der algerische Staat» (L’Etat algérien, ndlr)». Et M. Habart d’ajouter en substance : «Sans remonter au début du XIVe siècle qui vit le premier traité entre la France et le roi Khaled ou même aux traités de Louis XIV entre «l’Empereur de France et le Royaume d’Alger» pour «la paix et le commerce entre les deux royaumes», le très important traité de 1802 (1er nivose, an X) reconnaissant que «l’état de guerre sans motif et contraire aux intérêts des deux peuples n’était pas naturel entre les deux Etats», et rétablissant avec «le gouvernement algérien» les relations «politiques et commerciales», fait mention de l’«Algérie», en sept lettres. Le traité fut confirmé en 1814 par Louis XVIII, pour «la paix entre les sujets respectifs des deux Etats».

Toutefois, selon Michel Habart, il fallait surtout convaincre, preuves documentaires à l’appui, que l’existence de l’Algérie en tant que nation était reconnue par nombre de pays occidentaux, dont l’Angleterre, la Suède et les Etats-Unis, lesquels pays, en plus de la France, avaient des consulats à Alger. Sur ce dernier point, l’auteur apporte un  témoignage capital. Il faut d’ailleurs citer le passage ci-après qui en fait état : «Cette reconnaissance diplomatique de la nation algérienne par l’Angleterre, les Etats-Unis, et les autres, aussi bien que par la France, ne faisait que constater l’existence et l’unité d’un Etat qui connaissait ses actuelles frontières depuis des siècles. Sur ce point, les anciens voyageurs de la Régence, Poiret, Peysonnel, Shaw ou Laugier, sont tous d’accord. Il n’en est pas un pour voir que la Régence ait eu alors moins de réalité que le Maroc ou la Tunisie, sinon pour constater qu’elle était la plus considérable des puissances barbaresques. Ceux, qui, pour mieux nier aujourd’hui la nation algérienne, simulent quelque objectivité en voulant bien admettre que le Maroc et la Tunisie existent, étaient les premiers naguère à douter de l’unité et du bien-fondé de ces nations. L’Algérie existait dans ses frontières avant l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, la Norvège ou l’Irlande -pour ne parler que de l’Europe occidentale».

Actuellement, les Italiens et les Anglais disent «Algé’ria» pour Algérie. Ce qui, phonétiquement, n’est pas loin de la consonance courante usitée aux XVIIe et XVIIIe siècles. A quelle époque le nom «Algérie» a-t-il été introduit en France coloniale ? On ne le trouve qu’à partir de 1832 dans un ouvrage intitulé «Sur les colonies militaires de l’Algérie», par le général Dubourg. Puis en 1839, lorsque Antoine Schneider, alors ministre de la Guerre, décrète que «le pays occupé par les Français dans le nord de l’Afrique sera, à l’avenir, désigné sous le nom d’Algérie» ; alors que le nom en question et le pays qui y correspond existaient déjà bien avant -autrement dit des siècles durant- bien avant donc, la déclaration de ce ministre. La même année (1839) on retrouve le nom en question dans une étude d’Aristide Guibert, intitulée «De la colonisation du Nord de l’Afrique, nécessité d’une exploitation industrielle et agricole de l’Algérie». On trouve enfin cette appellation dans un document officiel, un arrêté pris à Oran par le général-comte Clauzel et daté du 17 novembre 1835. Le document se rapporte aux droits de patente et de navigation. L’article 2 de cet arrêté est ainsi libellé : «…sera exécutoire dans les ports de l’Algérie, trois jours après…», etc.

Pour autant le Dictionnaire de la langue française avec latin et manuel d’orthographe et de néologie De Boiste -deuxième édition de l’an XI (1803)-  indique bien : 1/ Alger (Algeranum), royaume de Barbarie ; 2/ Alger (Ruscurrum), ville capitale du royaume de même nom ; 3/ Algérien (n.c) adjectif d’Alger (Algériensas). Le nom Algérie, tant en langue arabe qu’en Italien, portugais ou espagnol, était donc bien connu dès le XVIe siècle ; même si, à l’époque, il ne visait que la capitale et l’arrière-pays. Il était d’autant plus connu -à fortiori en arabe- que l’émir Abdelkader, qui quelques décennies plus tard, se battant au nom de la résistance à l’occupation française, a employé plus d’une fois le vocable «watan djazairi», la patrie algérienne. Ce fait est d’ailleurs rapporté -entre autres historiens- par Daniel Rivet, auteur de plusieurs ouvrages sur l’Afrique du Nord, au cours d’un entretien intitulé «Le Maghreb avant, pendant et après la colonisation» dans «La revue pour l’intelligence du monde», une publication de Jeune Afrique (mai-août 2009).                                                       

L’Algérie, «création artificielle» de la France, disent-ils ?

Eh oui, trop facile d’appuyer sur le bouton là où il a déjà été enfoncé, notamment par les «Nostalgéristes» de tous bords d’une part (3), et les tenants de l’irrédentisme narco-monarchique marocain sous protectorat français d’autre part. Autrement dit, à celles et ceux qui croient encore -à tort, bien sûr- que notre pays est une création «artificielle» de la France, je leur suggère seulement de méditer l’anecdote historique ci-après : lorsque Giscard d’Estaing, en visite à Alger en 1974, avait déclaré à son arrivée «la France historique salue l’Algérie indépendante», il était loin de se douter -ou alors avait-t-il feint de l’ignorer ?- que l’histoire  multimillénaire de l’Algérie est bien plus ancienne que celle de son propre pays. Tout féru d’histoire qu’il fut pourtant, il avait feint d’ignorer que le Premier Etat de toute l’histoire de l’Afrique du Nord de l’ouest -je dis bien de toute l’Afrique du Nord de l’ouest- à avoir été créé dans l’Antiquité est bien la Numidie unifiée, qui -à quelques dizaines de kilomètres carrés près-, recouvre pratiquement le même territoire que l’Algérie du nord unifiée d’aujourd’hui ; et que c’est le grand aguellid (roi) Massinissa qui en fut le fondateur. C’est d’ailleurs pour cette raison que le président Houari Boumediene, qui n’ignorait point l’histoire de notre pays, avait déclaré lors d’un entretien -entièrement en français(4) – réalisé à l’époque par Hubert Nyssen (dans son ouvrage «L’Algérie en 1970 telle que je l’ai vue»), en guise de réponse à Giscard d’Estaing(5) : «Quand Jugurtha a été emprisonné à Rome (par Marius dans la sinistre prison romaine dite «Le Tullianum», ndlr), la France en tant qu’Etat n’existait pas»(6). Bien entendu par opposition à la Numidie qui existait déjà en tant qu’Etat et dont le roi était précisément Jugurtha.

Toujours à propos d’écriture et d’enseignement de l’histoire de notre pays, le président Boumediène avait également déclaré lors du même entretien : «Il nous importe en premier lieu de faire revivre ce qui est algérien, ce qui conduit ou reconduit au fait algérien, ce qui -dans nos traditions- a survécu par notre résistance», en ce qu’il nous importe aussi de «faire revivre une longue histoire inscrite dans l’histoire du Bassin méditerranéen», en ce que la société algérienne a reçu et exercé des influences», bref, en ce que «cette histoire-là», il faut absolument «la rétablir et l’affirmer»(7).

Faut-il rappeler, à ce titre, que Jugurtha, petit fils de Massinissa, roi de Numidie lui aussi, fut :

1/  L’un des premiers, sinon le premier grand résistant à un impérialisme donné que l’Histoire de l’humanité ait connu, ici l’impérialisme romain ?(8) 

2/ Faut-il également rappeler qu’il fut l’inventeur de la technique de la guérilla qui lui a permis de tenir tète -de surcroit victorieusement- à 5 (cinq) campagnes militaires romaines à raison de 50.000 hommes en moyenne chacune, dont la cinquième, à raison de 70.000 hommes ? Faut-il enfin rappeler que c’est principalement en raison d’une traitrise, celle de son beau-père le roi Bocchus 1er de Maurétanie -dénommé «le Marocain» par les historiens- qu’il s’était fait piéger par ce même Bocchus lequel, après l’avoir invité en tant que gendre -sans armes, faut-il préciser- (9), l’a fait livrer à Sylla, lieutenant de Marius, son ancien «frère d’armes» romain devenu entre temps son ennemi irréductible (10) ? D’où l’expression consacrée à ce jour «Bakhssa» (traîtrise) dans toute la partie Centre-Est de l’Algérie ? (11) 

Et tout cela bien sûr, en raison de la complicité de ce sinistre roi Bocchus 1er, qui lui aussi et comme par un curieux hasard de l’histoire était, au début de la guerre de Jugurtha, à la tète d’un territoire qui aujourd’hui correspond pratiquement à celui du Maroc actuel, dont les frontières Sud ne vont pas au-delà de l’oued Noun, qui fait toujours frontière avec le Sahara Occidental actuel. Mais passons…Ce qu’il faut, par ailleurs, retenir de la technique de la guérilla, c’est qu’elle a été -toutes proportions gardées- reprise dans sa configuration initiale quelques siècles plus tard, non seulement par l’ALN pour libérer l’Algérie, mais déjà bien avant par la résistance française à l’occupant nazi ; avec, à sa tète, le célèbre Jean Moulin ; et, plus tard par le FNL vietnamien contre les occupants français puis américains. C’est là, me semble-t-il, le plus bel hommage qui ait pu, indirectement, être rendu à ce grand roi résistant lequel, en son temps, savait déjà ce que le mot «nationalisme» voulait dire et ce, sans même l’avoir prononcé. Mais avait-il vraiment besoin de prononcer ce mot puisque de toute façon il en maitrisait parfaitement le soubassement conceptuel ?

Moralité de l’histoire à propos du nom «Algérie» et des assertions «Etat fabriqué» et «création artificielle» de la France : avant d’avancer une ineptie quelconque concernant notre pays, les «nostalgériques» et autres revanchards à la solde du grotesque irrédentisme du voisin de l’Ouest seraient bien avisés de toujours bien vérifier d’abord ce qu’ils vont dire ou écrire -en se documentant aux bonnes sources bien sûr- car sait-on jamais, ils risquent de mettre la langue ou le doigt dans un engrenage d’où il sera difficile de l’en ressortir indemne. Avis donc à tous les pseudo-historiens, imposteurs et falsificateurs -urbi et orbi- de l’histoire de notre pays !

K. B. 

(*) Journaliste, consultant en édition et communication

Notes :

  • 1. En l’occurrence Eric Zemmour, dont les parents sont originaires d’Algérie et Bernard Lugan, qui est né et a grandi à Meknès (Maroc). A présent ce dernier est l’un des historiens attitrés du makhzen narco-monarchiste sous protectorat français. Pas étonnant, donc, qu’à l’image de son commanditaire, il voue lui aussi une haine «carthaginoise» à l’Algérie dans la mesure où le makhzen, dont il est à la solde, le lui a toujours demandé.
  • 2. Tout comme la France est la version moderne de la Gaule antique, n’est-ce pas messieurs les historiens de pacotille ?
  • 3. Ou nostalgiques de l’Algérie française.
  • 4. Contrairement à ce que colportaient les islamo-baathistes, qui à l’époque prétendaient que Boumediene ne s’exprimait qu’en langue arabe.
  • 5. Qui de surcroit avait offensé l’Algérie en nommant son chien… «Jugurtha»!
  • 6. Dans l’Antiquité cette prison souterraine à deux étages était réservée aux résistants «V.I.P» à l’impérialisme romain. Jugurtha y fut emprisonné puis assassiné (probablement par strangulation) en 104 av. J.-C. A noter l’humour du grand résistant numide qui, une fois précipité par ses bourreaux dans sa cellule, leur lança : «comme votre bain est froid, Romains !». En 63 av. J.-C., Cicéron y fit exécuter les conjurés, amis de Catilina, par strangulation. En 46 av. J.-C., l’autre grand résistant gaulois Vercingétorix y fut également étranglé après le triomphe de César. Sejan, le préfet de la garde prétorienne de l’empire romain, y fut emprisonné en l’an 31 ap. J.-C. pour haute trahison envers l’empereur Tibère.
  • 7. Les passages entre guillemets sont de feu Houari Boumediène, ils ont été prononcés lors du même entretien qu’il avait accordé à Hubert Nyssen en 1970.
  • 8. Déjà en 146 av. J.-C., le résistant lusitanien Viriathe devait acquérir une grande renommée dans le monde romain comme stratège de guérilla.
  • 9. Yugurtha avait pour épouse la fille de Bocchus 1er, qui se trouvait à la tète d’un territoire, lequel aujourd’hui correspond pratiquement à celui du Maroc actuel.
  • 10. Marius et Jugurtha étaient tous deux les plus proches et meilleurs lieutenants de Scipion Emilien, dit plus tard «l’Africain», dans la campagne militaire victorieuse de Numance en Espagne. Ce qui signifie qu’avant d’inventer la technique de la guérilla, Jugurtha maitrisait déjà parfaitement l’art de la guerre conventionnelle.
  • 11. L’expression «Bakhssa» est une déformation phonétique du nom «Bocchus».