Après l’annonce, jeudi soir, par Abdelmadjid Tebboune de la signature d’une grâce présidentielle au profit des détenus d’opinion, 17 personnes ont été libérées vendredi 19 février dans plusieurs wilayas du pays.

Selon le militant de la cause des détenus d’opinion, Zaki Hennache et le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), il reste encore 50 détenus d’opinion, répartis sur 22 établissements pénitenciers, toujours en détention.

Vendredi, le ministère de la justice a indiqué, dans un communiqué, que 33 personnes ont été libérés et sont accusés pour des délits liés au rassemblements ou publications des contenus sur les réseaux sociaux. “Ce chiffre de 33 personnes libérées et déclarées par le ministère de la justice est loin de celui signalé et vérifié par les défenseurs des droits des détenus d’opinion”, nous a confirmé ce samedi un membre du CNLD .

Selon des juristes contactés par Radio M, “il n’y aura pas que des détenus d’opinion qui bénéficieront de cette grâce présidentielle”. “A titre d’exemple, poursuit notre source, “des détenus, dont quatre personnes libérés vendredi de la prison d’El Harrach et deux à M’Sila, sont accusés de délits de droit commun”. “Des policiers liés à ces affaires et ont, aussi, été libéré dans le cadre de la grâce présidentielle”, affirme notre source.

Notant également que dans les cas du journaliste Khaled Drareni, et de l’activiste politique Rachid Nekkaz, la grâce présidentielle ne s’applique pas. Khaled Drareni n’a pas de jugement définitif, s’est pourvu en cassation auprès de la Cour suprême. Quant au dossier de Rachid Nekkaz, il est toujours en cours d’instruction.

Des détenus d’opinion seront-ils libérés ce samedi ? au moment où nous publions ces lignes, mis à part les 17 détenus d’opinion et les 6 autres graciés, aucune libération n’a été annoncé par le CNLD.