Culture : dépossédée de son local, l'association El-Manara de Cherchell crie à l'injustice. - Radio M

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Culture : dépossédée de son local, l’association El-Manara de Cherchell crie à l’injustice.

La Rédaction | 19/11/20 19:11

Culture : dépossédée de son local, l’association El-Manara de Cherchell crie à l’injustice.

L’association culturelle et école de formation en musique andalouse, “El Manara” vit un calvaire depuis une année. La cadette des formations musicales cherchelloises a, en effet, perdu son local, transformé inopportunément…en école primaire.

Désormais, le torchon brûle entre Walid Ettouil, jeune président fougueux et engagé d’El Manara et l’APC de Cherchell. Et pour cause, à la suite d’une promesse faite par les collectivités locales de la ville, l’association hérite en 2019 d’un petit local, au centre culturel communal, lui permettant de distiller des cours de musique andalouse et assurer la formation et l’éducation d’une centaine de jeunes élèves, passionnés par ce patrimoine musical local.

La joie est palpable ! les adolescents et leurs parents sont comblés par cette décision, saluée au passage par tous les cherchellois férus de ce genre musical. Qui plus est, le président veille au grain.

Cerise sur le gâteau, une autorisation d’engager des travaux est délivrée par la mairie. Rien n’est laissé au hasard : Aménagement du local, décoration et sécurisation des lieux sont assurés sur fonds propres, pourvu que l’activité d’El Manara reprenne de plus belle !

Mais quelques jours plus tard, coup de théâtre à l’APC de Cherchell qui, contrainte de fermer une école primaire en état de délabrement avancé et classée “sinistrée”, décide de revenir sur sa décision et retire le local à l’association, en vue de le transformer en classes de cours, le temps de la réhabiliter. Toutefois, en lui promettant de lui en fournir un autre dans les plus brefs délais.

Chez les les futurs “musiciens”, l’euphorie laisse place à la désillusion. Fidèle à lui même, le président Walid Ettouil n’en démord pas et s’engage aussitôt dans un bras de fer perdu d’avance avec les collectivités locales, qui prétextent une “décision hiérarchique” et brandissent l’argument de l’utilité publique, nous révèle-t-il.

Lassé par cette bataille d’arrière garde, l’association est rattrapée par son infortune. Elle se résigne à attendre un signe de la part de l’APC, qui au grand dam des parents des adhérents, ne viendra jamais.

M. Ettouil ne peut s’empêcher de crier son désarroi sur tous les toits : “Nous avons attendu toute une année mais en vain. La crise induite par la pandémie Covid-19 est venue mettre son grain de sel dans cette histoire.”

Un an après, El Manara crie au “hold-up” et implore les collectivités territoriales de lui suggérer une alternative, afin de mettre un terme à son “calvaire”.

Rappelons que l’association culturelle se décline en 3 classes de formation. Primée à de nombreuses occasions, elle a participé à plusieurs événements à caractère national et international et a organisé pas moins de cinq éditions du festival “les journées d’El Manara”.