Covid-19 : quand l'ANP se disait "prête à soutenir le système sanitaire" - Radio M

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Covid-19 : quand l’ANP se disait “prête à soutenir le système sanitaire”

Radio M | 19/11/20 13:11

Covid-19 : quand l’ANP se disait “prête à soutenir le système sanitaire”

Souvenez-vous en, c’était il y a à peine 7 mois ! Le Général-major, Saïd Chanegriha, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire, “soulignait l’impératif de l’état prêt du secteur de la santé militaire, de ses hôpitaux et structures de santé pour soutenir, en cas de nécessité, le système sanitaire national du pays” dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus (Covid-19).

“Je tiens à souligner l’impératif de l’état prêt du secteur de la santé militaire, de nos hôpitaux et structures de santé pour soutenir le système sanitaire national en cas de nécessité et s’engager aux côtés de notre cher peuple dans cette dangereuse pandémie, d’autant plus que la santé militaire possède une longue expérience dans la gestion des crises et des catastrophes naturelles qu’a connues notre pays, à l’instar des séismes de l’Asnam et de Boumerdès, ainsi que les inondations de Bab El Oued sachant que la sécurité sanitaire est une partie intégrante de la sécurité publique dans son sens le plus large”, déclarait alors Changriha, au mois d’avril dernier.

Un scénario qui est désormais d’actualité, selon plusieurs professionnels de la santé, qui ne cesse de marteler l’état de saturation dans lequel se trouvent la majorité des structures hospitalières du pays, face à la recrudescence des cas de contamination au virus. La révélation d’une “deuxième vague” encore plus virulente que la première, nous vient même de la bouche du porte-parole du comité scientifique, Djamel Fourar.

Une chape de plomb qui fait tant de mal à un système de santé affaibli, qui plus est proche de son point de rupture, d’après les témoignages des médecins et personnels de santé.

En effet, plusieurs d’entre eux, à l’image du Dr. Lyes Merabet, ont appelé à l’aménagement d’hôpitaux “ad-hoc” dans des espaces non utilisés actuellement, telles les surfaces dédiées à l’organisation d’expositions et de salons, comme la Safex.

Tous les éléments sont réunis pour une intervention de l’armée !

C’est dire l’urgence de passer à nouveau mode de gestion et de prise en charge des malades atteints de Covid-19, susceptible d’offrir une soupape évacuant la pression qui pèse sur les hôpitaux, via un éventuel plan d’urgence, que l’armée serait en mesure de conduire, grâce aux moyens vantés par Said Changriha.

De surcroit, la saturation dont il est question contraint certaines structures de santé à fermer des services dédiés au traitement d’autre pathologies, dont les plus graves, comme les maladies chroniques. C’est le cas de l’hôpital de Hussein Dey (ex-Parnet), qui a dû consentir à transformer le service des urgences cardiaques en service Covid-19.

Pour rappel, le dernier bilan officiel rendu public par le comité scientifique fait état de 1038 cas de contamination à la Covid-19 et 20 victimes.