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Coronavirus: les algériens conviés à éviter les déplacements à l’étranger

Salim Mesbah | 09/03/20 14:03

Coronavirus: les algériens conviés à éviter les déplacements à l’étranger

Le Directeur général de la Prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Dr Djamel Fourar, a recommandé, aujourd’hui à Alger, d'”éviter” les déplacements à l’étranger afin d’empêcher “l’importation” du coronavirus, mettant en garde contre le risque que celui-ci ne devienne “autochtone”.

“Le dispositif de surveillance du virus est maintenu et la crainte pour l’Algérie demeure l’importation des cas à travers les voyages à l’étranger”, a affirmé le Dr Fourar, lors d’une conférence de presse.

M Fourar a par ailleurs rappelé qu'”il n’existe aucun cas autochtone” de Covid-19 en Algérie, et que le ministère de la Santé s’attèle à “établir une enquête épidémiologique pour tous les cas importés afin d’identifier les sujets contacts, les prendre en charge et éviter que le virus ne devienne autochtone” dans le pays.

Des conditions de confinement inhumaines

Au sujet de l’incident lié à la fuite d’un patient placé en confinement de l’hôpital de Boufarik, M Fourar a assuré qu’il n’est pas lié “aux conditions d’isolement” mais à “la difficulté pour une personne saine d’accepter de s’enfermer durant 14 jours et de faire l’objet d’une restriction de circulation”.

La vidéo diffusée sur le net le 5 mars par une patiente placée en quarantaine à l’hôpital de Boufarik avait secoué la toile. La vidéo montrait les conditions désastreuses dans lesquelles étaient gardés les patients.

Pour sa défense, le Chef de service des maladies infectieuses à l’EHS de Boufarik, Dr Mohamed Yousfi, a relevé que ce fait “n’est pas propre à l’Algérie”, tout en réfutant que les conditions d’isolement soient à l’origine de la fuite du patient. Il l’impute plutôt à un “terrain psychologique” propice, avant d’affirmer que les personnes confinées dans cette structure sont prises en charge “dans de bonnes conditions et dans le respect de leur dignité”, depuis leur transfert à une autre unité.

Il reconnaîtra néanmoins que cet établissement, érigé en 1872, est l’un des plus anciens que compte le pays, appelant les pouvoirs publics à “prendre leurs responsabilités” en dotant la population de cette ville et celle de toute la région d’une structure hospitalière “qui n’existe pas encore”.