Confirmation de la détention d’Ihsane El Kadi : RSF dénonce une « décision inique » - Radio M

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Confirmation de la détention d’Ihsane El Kadi : RSF dénonce une « décision inique »

Radio M | 18/01/23 18:01

Confirmation de la détention d’Ihsane El Kadi : RSF dénonce une « décision inique »

L’ONG reporters sans frontières (RSF) a dénoncé ce mercredi la confirmation de la détention provisoire d’Ihsane El Kadi décidée par la chambre d’accusation de la Cour d’Alger en la qualifiant de « décision inique ».  

« Reporters sans frontières (RSF) dénonce une décision inique et une procédure bafouant les droits de la défense qui confirme l’acharnement politico-judiciaire contre le directeur de Radio M et Maghreb Émergent », écrit l’ONG dans un communiqué publié sur son site.

Initialement prévu pour le 18 janvier prochain, l’examen de l’appel introduit par les avocats du journaliste contre l’ordonnance de mandat de dépôt du juge d’instruction a eu finalement dimanche en l’absence de ses avocats qui n’ont pas été informés. Une décision qui a pris de court sa famille, ses proches et son collectif de défense.

« La loi dispose clairement que nous, les avocats, devons être prévenus par écrit de la date d’examen de l’appel par la chambre d’accusation afin de nous préparer et d’être présents pour les plaidoiries devant les juges de cette chambre. C’est une violation du droit de la défense”, déplore un membre du collectif de défense cité par RSF.

Cette entorse au droit que subit Ihsane El Kadi est une nouvelle preuve, s’il en fallait, de l’acharnement et du peu de cas que font les autorités des droits du journaliste »s’alarme le représentant de RSF en Afrique du Nord, Khaled Drareni. « La poursuite de la détention arbitraire d’Ihsane El Kadi et la procédure inique dont il fait l’objet sont intolérables. Le patron de Radio M et de Maghreb Émergent doit être libéré. Les voix libres ne doivent pas s’éteindre dans les geôles algériennes”, soutient-il.

L’interpellation d’Ihsane El Kadi le 24 décembre, puis sa mise en détention cinq jours plus tard, a suscité une vague d’indignation et une vaste campagne de soutien internationale, notamment menée par RSF qui a officiellement saisi les Nations unies et initié un appel commun de 16 patrons de médias et de rédactions, dont le rédacteur en chef de Novaïa Gazeta prix Nobel de la paix 2021, Dmitri Mouratov.