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Boumerdes : le maire RCD d’Afir de nouveau condamné à la prison ferme

Radio M | 11/05/21 01:05

Boumerdes : le maire RCD d’Afir de nouveau condamné à la prison ferme

La chasse aux maires contestataires ne semble pas près de s’arrêter. Un an et demi ans après l’élection présidentielle du 12/12, boycottée par plusieurs P/APC issus de formations politiques de l’opposition, ces représentants du peuple continuent de subir l’acharnement.

Dernier en date, le plus jeune maire d’Algérie vient d’être condamné, par le Tribunal de Boumerdès, à deux ans de prison ferme. Sofiane Oumellal, P/APC d’Afir, a écopé de « 2 deux ans de prison ferme et 200.000 DA d’amende en plus de 200.000 de dédommagements », indique le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), dans un communiqué.

Selon le parti de Mohcine Belabbas, il s’agit d’« un harcèlement judiciaire », puisque son maire a déjà été condamné en septembre 2020 à la même peine, avant qu’il ne soit acquitté en mars 2021, dans une première affaire. Cette fois-ci, l’affaire est « banale », écrit le RCD, expliquant que Sofiane Oumellal est poursuivi pour avoir « délivré une autorisation de circulation pour un citoyen propriétaire d’une citerne pour approvisionner certains villages en eau potable pendant l’été 2020 afin de contribuer dans l’opération de désinfection des établissements et placettes publiques au début de la pandémie de la covid-19 ».

Pis encore, la démarche en question entre dans le cadre des « prérogatives » d’un maire, conformément au code communal, notamment dans son article 123. C’est pourquoi le parti dénonce « l’instrumentalisation de la justice » à l’encontre d’un représentant légitime de la population.

« Acharnement »

La condamnation du maire RCD d’Afir, après une suspension par le wali, n’est pas unique en son genre. Au lendemain de la présidentielle de 2019, beaucoup d’élus locaux, notamment à Bejaia, ont fait les frais de leur engagement au sein de la révolution populaire du 22 février.  

Mars 2020, le maire PT de Chabet El Ameur à Boumerdès, a été suspendu par le wali. Jusqu’ à ce jour, Nordine Mzala, puisque c’est de lui qu’il s’agisse, traine devant les tribunaux pour avoir engagé en urgence une entreprise  pour la démolition d’un mur mettant en danger des élèves et une autre pour réparer une conduite d’eau présentant un  risque majeur de contamination de l’eau potable avec des eaux usées !

Mais pour le PT,  « d’évidence, c’est l’engagement du maire dans la révolution (…) qui a dérangé l’administration ».

Rien qu’à Tizi-Ouzou et à Bejaia, près de 80 maires avaient refusé d’organiser le rendez-vous électoral du 12/12 qui « maintient le système en place, contre la volonté de millions d’algériens », selon eux.