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Amnesty demande l’arrêt de la répression lors des manifestations du Hirak

Radio M | 08/05/21 15:05

Amnesty demande l’arrêt de la répression lors des manifestations du Hirak

Amnesty International exhorte les autorités algériennes à ne pas recourir à la force illégale lors des manifestations du Hirak.

Dans un communiqué publié vendredi, l’ONG affirme que les forces de sécurité algériennes doivent s’abstiennent d’avoir recours illégalement à la force afin de disperser des personnes qui manifestent pour appeler à un changement politique radical et que les autorités libèrent les plus de 60 militant·s du Hirak qui continuent de languir en prison en raison de leur participation aux manifestations, a déclaré Amnesty International à l’approche des manifestations prévues pour le 7 mai.

Depuis que le Hirak a repris ses manifestations hebdomadaires, en février, après les avoir interrompues pendant près d’un an à cause de la pandémie de COVID-19, les autorités répriment les manifestations à Alger, la capitale, et dans d’autres villes, notamment en dispersant de force des rassemblements pacifiques, en rouant de coups des manifestants et en procédant à des arrestations collectives, note l’organisation.

« La réaction brutale de la police face aux manifestants courageux qui participent au Hirak illustre pourquoi des personnes de toute l’Algérie demandent une réforme politique. Le recours illégal à la force et les détentions arbitraires sont inacceptables, et les témoignages que nous avons entendus sont extrêmement inquiétants, a déclaré Amna Guellali, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International.

« Il faut que les autorités algériennes permettent les manifestations pacifiques et n’aient pas recours à la force ni à d’autres mesures punitives injustifiées. Toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique doivent être libérées immédiatement et sans condition, et toutes les charges retenues contre elles doivent être abandonnées. »

Il faut que les autorités algériennes permettent les manifestations pacifiques et n’aient pas recours à la force ni à d’autres mesures punitives injustifiées. Toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique doivent être libérées immédiatement et sans condition, et toutes les charges retenues contre elles doivent être abandonnées.

Amna Guellali, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International

Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), un groupe local de surveillance, au moins 63 personnes sont actuellement détenues en Algérie pour leurs activités militantes, dont 48 personnes arrêtées depuis février. Lors de deux manifestations récentes, qui ont eu lieu respectivement le 27 et le 30 avril, les autorités ont arrêté 60 manifestants.