Algérie/France: "des lobbys français interfèrent dans la question de la mémoire" (Tebboune) - Radio M

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Algérie/France: “des lobbys français interfèrent dans la question de la mémoire” (Tebboune)

Radio M | 01/03/21 23:03

Algérie/France: “des lobbys français interfèrent dans la question de la mémoire” (Tebboune)

Dans le cadre de sa rencontre avec des représentants des médias nationaux et diffusé lundi soir sur les chaines de la télévision nationale, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a déclaré que la question de mémoire entre l’Algérie et la France fait l’objet de certaines interférence crées par certains groupes d’influence français, ce qui serait, selon lui, « un fait très connu en France ».

Selon Abdelmadjid Tebboune, « il y a en France des nostalgique de l’ancienne époque, qui n’a pas encore digéré la perte de l’Algérie, même si la grande majorité des français ne s’intéressent pas vraiment à ce sujet qu’elle connaît si peu ». « C’est la première partie des français que les lobbies essaient d’influencer, mais le président Emmanuel Macron est au courant de ces manœuvres », a-t-il précisé.

Il a ajouté également que ce dossier est compliqué et doit se négocier avec tact et intelligence. « Nous n’allons pas abandonner la question de la Mémoire, mais sans en faire un fonds de commerce ».

Toutefois, le président n’a donné aucun détail quant au retard accusé, côté algérien, dans la publication du rapport sur la Mémoire, dont la charge revient à l’historien Abdelmadjid Chikhi.

Tebboune a tout de même tenu à rappeler que la relation entre l’Algérie et la France est au beau fixe et ne souffre aucune fausse note.

Pas d’intervention militaire au Sahel

Dans le volet international, Tebboune est revenu sur la question d’une éventuel intervention militaire algérienne dans la région du Sahel, comme l’avait laissé entendre le président français Emmanuel Macron, lors du dernier Sommet G5 Sahel.

Le chef de l’Etat a affirmé que « l’Algérie n’interviendra pas militairement dans cette région de l’Afrique sauf si ses intérêts propres étaient en jeu », tout en rappelant que l’Algérie restait une puissance incontournable dans cette région du continent. « Tout le monde nous reconnait une forme d’hégémonie régionale et africaine. Notre lien avec l’Afrique est naturel.»

Il a souligné, dans le même que contexte, que « si la France se sent investie d’une mission historique qui consiste à assurer la protection de cette région, cela ne concerne pas l’Algérie ».

Pour Tebboune, « l’Algérie n’a pas su tirer profit de son amitié avec les pays africains ». « Nous avons un potentiel avéré et des liens naturels avec l’Afrique et l’Algérie est partie prenante dans les différents processus de paix en cours en Lybie, au Mali et dans d’autres pays. Nous devons investir la scène africaine politiquement et économiquement », a-t-il martelé.

Enfin, sur la question du Sahara Occidental, Abdelamdjid Tebboune a réitéré l’engagement de l’Algérie auprès de son voisin. « La question du Sahara Occidental est une mission de premier ordre pour nous, et nous ne l’abandonnerons sous aucun prétexte ». a-t-il assuré.