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Chine: échec de la politique « Zéro Covid »

La Rédaction | 15/04/22 17:04

Chine: échec de la politique « Zéro Covid »

Depuis début 2020, la Chine se vantait de pouvoir endiguer la pandémie Covid grâce à une politique « zéro covid » caractérisée par des tests massifs quotidiens pour toute la population, notamment active, des restrictions de déplacements et des centres de quarantaine dans tous les cantons pour accueillir les personnes testées positives, . Des villes entières de millions d’habitants étaient confinés, sous scellés pratiquement, parce qu’une centaine de cas y avait été décélés.

La politique «zéro covid » frisait la paranoïa au point où tous les animaux de compagnie, chiens, chats, oiseaux de personnes testées positives étaient atrocement tués à coups de battes. Et où les enfants positifs, fussent-ils en bas âge, sont séparés de leurs parents. De nombreux chinois sombrent dans la déprime et certains se suicident.

Depuis quelques mois, l’arrivée du variant Omicron a changé la donne. Très contagieux, les barrières mises en place jusque-là, n’ont pas réussi à freiner sa progression. Pékin annonce officiellement plus de 24000 cas par jour, alors que depuis mars 2020, il se vantait d’avoir les chiffres les plus bas au monde, avec moins de 100 cas par jour. Selon des observateurs locaux, ces chiffres de contamination sont en -deça de la réalité et si la chine se targue d’avoir vaccinés toute sa population (233,77 doses pour 100 personnes), ce qui met en doute l’efficacité du vaccin chinois. Elle ne communique pas non plus sur le nombre de décès. Pékin ne semble pas vouloir changer sa stratégie d’un iota !

Shangaï, ville coupée du monde

Une ville de 26 millions d’habitants, littéralement fermé au point où les habitants ne peuvent plus sortir pour effectuer des courses ou même travailler, pour les plus manuels d’entre-eux. Cela a fini par créer des tensions qui tendent de plus en plus à esquisser le spectre d’émeutes de la faim, dans un pays tenu d’une main de fer par un régime dictatorial.

On rapporte que les camps de quarantaine ne suffisant plus, même ceux en construction, les maisons et immeubles sont transformés en centres de confinement avec portes et accès bloqués par des barres de fer soudés aux portes métalliques.

Devant ces conditions draconiennes, certaines représentations étrangères ont préféré quitter Shangaï, une ville livrée à toutes les incertitudes.

Loin de constituer une nouvelle menace pour le reste du monde, la Chine risque de payer au prix fort, sa politique du « tout sanitaire, tout sécuritaire ». A force de vouloir différer l’impact inévitable, Omicron a mis à nu les failles de la politique « zéro covid ». Les dirigeants chinois en tireront-ils la leçon ? Pas si sûr car derrière cette politique, il y a une volonté manifeste de «dompter» la société chinoise et d’éradiquer toute velleité de contestation et de changement. Mais jusqu’à quand ?